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Dead end street

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Shea Oaken
VOLEUSE.



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MessageSujet: Dead end street Dead end street Icon_minitimeMar 7 Aoû - 20:43

Blake n’aimait pas vraiment aller de ce côté-là de Londres. C’était dangereux et nauséabond. Cependant, c’était encore ici que les artefacts magiques se vendaient le mieux, et justement, il en avait à écouler rapidement. Très rapidement même. Parce qu’il n’était pas bon de garder tranquillement les grimoires Nielsen, même si c’était dans un endroit « sur ». Pour tous les gros coups du genre, l’impératif était d’agir rapidement. Dans ces cas là, Shea restait sous la forme de Blake jusqu’à ce que les paquets soient vendus et après avoir passé quelques temps dans son repaire, bien loin de l’appartement de la jeune femme. C'était de l'auto-préservation, version métamorphomage au dédoublement de personnalité. Bref, c’était toujours compliqué, mais ca rapportait un bon paquet de thunes. Le tout était de faire extrêmement attention, de virer paranoïaque. Ainsi Blake prenait soin à ne pas être suivi, tout du moins l’essayait il, il avait ses techniques, mais elles n’étaient surement pas infaillibles. Malheureusement, le risque 0 n’existait pas, et surement pas chez les voleurs. L’homme avait de la chance, il avait le sens de l’observation très aiguisé. Ainsi scrutait il constamment les alentours.
Le grand brun se hâtait de rentrer de l’autre côté de Londres, sauf qu’il en était encore loin. Kromp, son principal revendeur, payait bien, certes, et était assez droit dans le commerce. On pouvait dire qu’il gérait bien son affaire, mais ce grand demi-troll puant et pustuleux avait la mauvaise habitude de se placer loin de l’entrée du marché aux trolls. C’était mieux pour lui, une belle place au beau milieu du marché, mais pas pour un voleur qui tenait à son anonymat, comme le voulait la profession de manière générale. Blake réajusta la capuche de sa cape pour mieux cacher son visage. Il n’était pas le seul à vouloir préserver le mystère de sa personne, ils étaient assez nombreux à en faire autant, et il n’était pas difficile de savoir pourquoi.
Dans temps en temps, le regard froid et indifférent du voleur se posait sur des marchands peu sympathiques, la plupart du temps il les ignorait. Parfois il n’avait d’autre choix que d’y prêter attention, car les sorts se mettaient à fuser dans une bagarre inexpliquée. C’était ce qui venait de se passer quand un sort passa à seulement quelques centimètres du visage de Blake. Il eut tout juste le temps de reculer d’un pas pour éviter le second. Il se retourna donc d’un quart de siècle, face à la bagarre puis recula pour prendre une autre allée tout en regardant si un autre sort ne lui arrivait pas dessus. Vu que les deux duellistes n’avaient a priori pas le compas dans l’œil, il valait mieux être prudent. La prudence, toujours la prudence.
Il se glissait entre le passant facilement, prenant grand soin de ne pas les toucher, allait savoir pourquoi. Bientôt il allait atteindre la sortie du marché noir, et ce serait plus facile. Sauf que voilà, il pensait être dans de sales draps. Il en était maintenant sur.
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A. Søren J. Nielsen
AMBASSADEUR DANOIS.



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MessageSujet: Re: Dead end street Dead end street Icon_minitimeSam 18 Aoû - 15:28

Cela faisait quelques jours que le prince Nielsen était sur les nerfs. Non seulement, tout commençait à se bousculer dans sa vie qui avait été si bien huilée depuis un ou deux ans, mais en plus, on lui avait volé son bien le plus précieux. Oh, il avouait avoir été un peu négligeant avec ses grimoires familiaux. Loin d'être sous coffre, les deux précieux ouvrages avaient été laissé en évidence dans la bibliothèque de son appartement, mais le jeune homme avait espéré, ou plutôt toujours pensé, que son titre d'ambassadeur, qui lui donnait cette immunité diplomatique dont il profitait tant dans ses méfaits, impliquait aussi une certaines sécurité et protection de sa personne et surtout de ses biens. Il fallait croire que ce n'était pas vraiment le cas, du tout. C'est pourquoi depuis quelques jours, tout ce qui lui traversait la tête était de retrouver ses livres. Vous me direz, pourquoi toute cette psychose pour deux simples livres? Et bien, il faut savoir que ce sont bien plus que du papier et une reliure en cuir. C'était son héritage familial. Le fruit de centaines, voire presque un millier, d'années de connaissances dans le domaine du poison, ce dans quoi ses ailleux et lui même excellaient. Ce devait être la source d'information la plus complète dans le domaine, mais pas seulement. Il contenait des secrets bien gardé de cette grande famille qui, mis entre de mauvaises mains, ne valaient rien de bon.

Mais Andreas ne pensait pas encore à l'utilisation que pouvait en faire la personne qui les avait subtilisé, mais plutôt à son identité. Et c'était une question à laquelle il n'était pas facile de trouver une réponse. Il fallait remplir au moins deux conditions: savoir qu'il les possédait, ce qui éliminait déjà un sacré nombre de personnes, sachant que presque personne ne savait qu'il les avait volé quelques années plus tôt à ses parents, durant son très court règne, mais il fallait aussi ne pas avoir peur des représailles, donc ne pas avoir peur de lui. Ce qui éliminait tout le monde d'après son ego surdimensionné, mais qui n'était bien sur pas le cas. Après, il restait deux hypothèse: soit c'était un spécialiste qui le voulait pour lui, pour la valeur intellectuels que les deux livres ont, soit c'était juste quelqu'un d'informé et de courageux qui en connaissait la valeur marchande. Car très très nombreux étaient ceux qui dépenseraient des fortunes pour connaître ne serait-ce qu'un secret de la famille Nielsen. Alors pour les deux ouvrages complets, poisons et anti-poisons? Il n'osait même pas imaginer jusqu'où pouvaient monter les enchères. Peut-être sa fortune n'était même pas assez grande pour la couvrir.

Mais il n'était pas question de les racheter, mais plutôt de remettre la main sur l'effronté qui avait oser entrer chez lui et prendre ce qu'il avait de plus cher au monde, ou presque, puisque la donne semblait avoir changé dans le domaine, mais bon, là on s'éloigne du sujet. Il avait donc décidé de prendre le taureau par les cornes et de commencer à éliminer les pistes. Au lieu de commencer par toquer à la porte de tous les empoisonneurs qui pouvaient être porté à sa connaissance, le brun avait décidé de commencer par le monde souterrain puisqu'il lui paraissait absolument logique que de tels ouvrages ne pouvaient pas circuler aux vues et sues de tous.

Le jeune prince était donc descendu dans les dessous de Londres, la face cachée dont les gens bien ignoraient jusqu'à l'existence, contrairement à l'Allée des Embrumes, qui, il trouvait, devenait un peu trop populaire pour rester dans le droit chemin des mauvaises actions encore longtemps. La fameuse allée semblait en effet inspirer moins de peur qu'elle ne l'avait fait par le passé. Ce n'était donc pas là qu'il allait chercher. L'endroit où il se trouvait était bien plus sombre mais il n'était pas impressionné du tout, c'était loin d'être la première fois qu'il venait dans l'endroit, on pouvait même dire que c'était un habitué. Car malgré le fait qu'il ait rabattu la capuche de son long manteau sur sa tête pour cacher son visage, son allure ne trompait pas les vendeurs avec lesquels il avait l'habitude de traiter qui le saluaient respectueusement d'un signe discret de la tête. Tous ceux qui connaissaient son identités avaient la bonne idée de rester discret sur leur client, histoire de préserver sa réputation. Andreas savait que ce n'était pas par bonté d'âme mais par peur du retour de flamme qui ne manquerait pas si il perdait sa place au ministère. Et il préférait d'ailleurs qu'il en soit ainsi.

Andreas arpentait donc ces rues sans appréhension, les yeux flânant, à droite et à gauche, ne sachant pas trop bien ce qu'il cherchait finalement. Il se doutait bien que le coupable ne porterait pas une pancarte autour du cou sur laquelle on pourrait lire: Salut c'est moi qui ait piqué tes bouquins C'est alors qu'il vit des étincelles voler un peu partout du bout de la ruelle dans laquelle il se trouvait. Une bataille devait faire rage dans la rue perpendiculaire, avec des coups de baguettes quelques peu désordonnés, c'était le moins qu'on pouvait dire. Le jeune Nielsen accéléra un peu le pas, car qui disait conflit disait information et c'était ce dont il était désespérément à la recherche pour le moment.

Mais dans la petite rue déserte venait vers lui un jeune homme à la démarche pressé qui semblait fuir la bagarre d'un pas décidé. Pour avoir ce genre d'attitude, il fallait avoir quelque chose à se reprocher. L'attention d'Andreas se détourna donc de son but premier pour se focaliser vers le jeune homme. Il portait deux gros paquets qui lui semblaient familier. Le sang du jeune homme ne fit qu'un tour et il interpella le brun: «Hep, toi, tu portes quoi si vite?» Oui, dans cet endroit, il fallait laisser tomber ses bonnes manières d'aristocrate pour se faire respecter, et c'était loin d'être une corvée pour le jeune homme.
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