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Lukas K. Ustaz

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Lukas K. Ustaz
CRIMINEL TROMPE-LA-MORT.



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MessageSujet: Lukas K. Ustaz Lukas K. Ustaz Icon_minitimeMar 4 Sep - 15:47


LUKAS KELLEN USTAZ


◢ âge : 37 ans de méfaits et de grandeurs, et une horloge biologique hors service.
◢ date et lieu de naissance : 1 janvier 1975, Vienne, Autriche.
◢ état civil : Divorcé de la guérisseuse Lisa H. Cain, Lukas est aujourd’hui officiellement décédé.
◢ numéro de coffre Gringott's : Un homme riche sait celer ce qu’il a de plus cher dans le coffre de son esprit... Et puis pourquoi pas un numéro de sécurité social aussi.
◢ signe(s) particulier(s): La Magie a ses lois ; la Vie aussi. Les enfreindre a un prix fixé par la Mort. L’enveloppe charnelle de Lukas en porte les stigmates. Seuls ses yeux, d’un azur profond et magnifique, témoignent de sa beauté d’antan tel un ultime pied de nez du Créancier à son égard. Aujourd’hui, Lukas n’est plus qu’un monstre sorti d’un conte pour enfants. Plus que jamais il considère que la seule richesse est celle de l’esprit. Il est Legilimens et Occlumens. Lukas a un très léger accent autrichien, essentiellement identifiable lorsqu'ils prononcent des incantations ou se cogne le gros orteil contre un pied de table.
◢ baguette magique : La baguette de Lukas fut lamentablement brisée par Samuelle Dae le jour de son exécution par les Patriarches de Vienne. Elle était faite de bois d'If, mesurait 27 centimètres et recelait un crin de sombral. Depuis qu’il est revenu, il utilise la baguette de sa grand-mère paternelle, Ida Ustaz. Malgré ses talents d’enchanteur, la baguette lui tient autant tête que le fantôme de sa grand-mère.
◢ familier : Balto, beauceron au pelage noir et feu. Son regard azur en rappelle un autre, tout comme sa façon d'accentuer les consonnes fricatives uvulaires voisées.
◢ éducation : Lukas a étudié au Collège des Magiciens de Vienne avant d’y devenir Liseur. A la mort de son père adoptif, Karl Ustaz, il en deviendra Patriarche même s’il ne fut jamais reconnu comme tel par ses pairs. Plus tard la famille Ustaz sera dépossédée de ses droits patriarcaux. A ce jour, les Ustaz, dont Lukas est en réalité l'unique héritier, sont frappés d'exil.
◢ profession : Ancien Chercheur de Sorts au Ministère. Ancien Professeur de Sortilèges et Enchantements. Ancien Patriarche de Vienne. Criminel jugé et exécuté le 23 décembre 2007.
◢ effets personnels: Balto ; sans lui il ne serait pas en vie ; sans lui il ne serait pas mort. Sam, la clef tordue, tranchante et alambiquée. Et trois petits cailloux qu’il conserve soigneusement et qui ne lui appartiennent absolument pas.

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CURRICULUM VITAE


Ϟ Ma famille, mes parents: Adopté par Ann et Karl Ustaz, Lukas ne connaît pas ses parents biologiques. Quelque temps après sa propre mort, les Patriarches de Vienne se sont mis en quête d'exterminer tous les Ustaz encore vivants. Aujourd’hui, Lukas n’a plus pour seule famille que le fantôme de sa grand-mère maternelle Ida. Et puis, il y a Balto son fidèle compagnon et Sam sa servante, toute aussi fidèle mais légèrement moins disciplinée que son chien.
Ϟ Mon premier mot : Entschuldigung.
Ϟ Le Collège des Magiciens de Vienne : Le Collège des Magiciens de Vienne se trouve sous l’Église des Augustins qui fut fondée par la famille impériale d’Autriche, les Habsbourgs, en 1327. Le Collège en lui-même fut fondé quelques années plus tard par l’élite de l’aristocratie sorcière d’Autriche. Les fondateurs avaient choisi l’Eglise des Augustins comme pied de nez à "ces impérialistes moldus". L’entrée principale du Collège se trouve à l’intérieur de l’Église, chaque sorcier touchant du bout des doigts l’eau du bénitier de droite se trouvera aspirer quelques mètres sous terre. Le Collège est entièrement souterrain et s’étend sur des kilomètres de galeries et esplanades. La Bibliothèque est réputée pour contenir le plus grand nombre d’ouvrages relatifs à la magie jamais réunis dans un seul endroit. Tout est richement décoré et mis en œuvre pour que l’on puisse y vivre en autarcie totale et dans le plus grand confort.
La scolarité au Collège des Magiciens de Vienne s’effectue en 10 ans. Les élèves en fin d’étude ont généralement 22 ans. L’entrée s’effectue après entretien devant le Conseil des Patriarches au grand complet. L’aspirant élève fait face au groupe de Professeurs, ces derniers lui posant des questions, mettant à l’épreuve ses capacités, se renseignant sur ses intérêts et a fortiori sa personnalité. Il est indéniable que, le Collège étant une institution élitiste au possible, le milieu social de l’élève est minutieusement inspecté. Pas tant un niveau du sang de sa famille, mais plutôt sur le plan de sa fortune et de son positionnement sur l’échelle sociale. Les élèves acceptés ont tous une faculté spéciale, qu'elle soit magique, artistique, sportive, intellectuelle ou physique.
Les six premières années sont généralistes et constituées d’un tronc commun à tous les élèves. Il n’y a pas de matière optionnelle, tout y est obligatoire. Le Collège est réputé pour ses semaines lourdes en heures de cours : du lundi au samedi, de 8H à 20H sans interruption. Les quatre années restantes permettent aux étudiants de se spécialiser en réduisant peu à peu leur champ d’étude. Si lors du premier cycle les élèves sont quasiment assurés de passer en année supérieure, le passage lors de ces quatre dernières années est sujet à des examens d’une difficulté draconienne. Les élèves mettent en moyenne six ans pour effectuer ces quatre années d’enseignement avec succès. La scolarité est finalement sanctionnée par une thèse qui, si elle est bien menée, s’avère être un véritable passe-droit pour la future carrière de l’élève.
La spécialité de Lukas fut les Enchantements et Sortilèges. Sa thèse portait sur le sortilège nommé « Fidelitas ». Dans une analyse transversale et comparative, il a cherché à démontrer les failles du sortilège notamment en pointant l’instabilité du sort lorsque le Gardien du Secret est sujet à des troubles physiques ou moraux. A travers divers algorithmes, il a tenté de démontrer que l’âme du Gardien du Secret n’est pas le meilleur endroit pour y renfermer ledit secret. Il a en outre établi un possible « braquage » du secret dans deux situations distinctes. La première étant celle où le Gardien est plongé dans une phase de sommeil profond, la seconde celle où le Gardien vient à être tué et où le secret se retrouve sans hôte pendant un très court instant avant d’aller se disperser parmi ceux qui en ont déjà connaissance. Enfin, Lukas terminait sa thèse en apportant des possibles modifications au sortilège visant à le renforcer aux divers niveaux précités. Pour cette thèse, Lukas reçut les félicitations du jury. Néanmoins ils apportèrent une réserve intéressante : « L’arbre théorique de votre réflexion ne souffre d’aucune faille. Cependant son application pratique semble irréalisable. »
Ϟ Mon Epouvantard et mon Patronus... L’Épouvantard de Lukas fut longtemps un mystère. Il y en avait beaucoup dans les coins et recoins du Collège des Magiciens de Vienne et Lukas fut souvent confronté à ces créatures durant sa scolarité. Seulement, l’Épouvantard ne lui renvoyait jamais que son propre reflet, ou ce qu’il crut, pendant longtemps, être son simple reflet. De fait, durant de longues années, Lukas n’éprouva aucune crainte à l’encontre des Épouvantards. Il allait même jusqu'à les débusquer un peu partout au Collège. Mais en réalité l'Épouvantard prenait la forme d’une angoisse profondément ancrée dans l’âme du jeune garçon. Lukas le comprit lorsqu’un jour, alors qu’il tenait sa baguette dans sa main, il réalisa que l’Épouvantard n’en avait pas. A travers ce reflet imparfait de lui-même, Lukas comprit que l’être tourmenteur le représentait lui-même, mais sans ses pouvoirs. Ceci, conjointement à la quête ultime que poursuivait Lukas en matière de sortilèges, met en lumière la dualité psychique du caractère du défunt chercheur de sorts. Ce qu’il cherchait à atteindre plus que tout représentait également sa plus grande peur.
Lukas avait pour Patronus le Taureau. Pour lui, il représentait la figure paternelle. Il était l’expression de l’image de son père adoptif, Karl Ustaz. Ce dernier possèdait le même Patronus et ce fut sans doute lorsque Lukas l’avait vu exécuter ce même sortilège étant enfant qu’il fut resté gravé dans sa mémoire. Quant à savoir si son patronus est toujours le même... Les récents évènements peuvent laisser à penser que celui-ci à évoluer.
Ϟ Ma Pensine : Lukas resta muet face aux questions de Samuelle. Il semblait néanmoins s’être abîmé dans les traits de la métisse. Une concentration poussée à l’excès accentuait les angles de son visage de chérubin. Lorsqu’elle lui demanda qui le sauvera lui, et d’ajouter d’un air assuré que ce serait Balto, Lukas resta impassible, interdit, et encore une fois au paroxysme de la concentration. Dans la pénombre, une douleur intérieure sembla prendre d’assaut son visage ; comme si son corps pressentait, pressentait quoi ? Une diversion ? Samuelle avait peut être raison pensa Lukas. Y a-t-il plus grande diversion que la mort elle-même ? Mais pour cela il fallait encore avoir prémédité la plus sombre et la plus funeste de toutes les illusions.
- Malgré sa taille, Crome n’en reste pas moins un des plus grands sorciers qu’il m’ait été donné de rencontrer, répondit Lukas. Le nain pouffa. Il te protègera. Tu peux avoir confiance en Lisa.
La guérisseuse baissa les yeux.
- Qu’est-ce que j’y gagne moi dans tout.. Hmpf ! murmura Crome avant que la sorcière ne le percute d’un coup de coude dans le flanc gauche.
Lukas se rapprocha de Sam à quatre pattes et lui fourra sa propre baguette dans les mains. L’Azur contempla l’Or pendant un court instant. La déferlante bleue n’avait jamais été si énigmatique et opaque.
- Maintenant Crome, j’ai besoin d’une entrée, dit finalement Lukas.
Les yeux du nain luire dans la pénombre. Il sourit et agita sa baguette en circonvolutions. Aussitôt, des entrelacs de fumée verdâtre s’en échappèrent à profusion. Inondant d‘abord le dessous de la table ronde, ils ne tardèrent pas à se répandre par-dessous la nappe. Aussitôt les pieds des Patriarches disparurent et des bruits de chaises raclant le sol dur des dalles mêlés à des cris de stupeur résonnèrent à l’unisson dans la grande salle.

Lisa et Crome avaient empoigné Sam pour la sortir de dessous la table. Il leur fallut ramper sur plusieurs mètres pour échapper au brouillard verdâtre qui avait créé la débandade aux alentours. Puis une voix forte et gutturale écria une incantation et la fumée fut aspirée par la baguette d’un Patriarche en toge rouge comme elle l’aurait été par un aspirateur en fin de vie. D’autres Patriarches ramenaient le calme parmi les élèves de leur tout aussi puissante voix. Tous les regards étaient à présent tournés vers Sam, Lisa et Crome qui se trouvaient entourés de quatre sorciers en toges noires, des Liseurs, baguettes pointées sur eux. Les élèves, plusieurs centaines vêtus de toges blanches, étaient pour la plupart amassés autour de leurs tables circulaires, plus petites que celle des Patriarches autour de laquelle elles semblaient graviter. La salle était gigantesque et ronde, quelques portes étaient éparpillées ici et là et deux grands escaliers serpentaient le long des murs circulaires et desservaient des paliers avec de nouvelles portes jusqu’à un plafond d’une hauteur démesurée qui ne semblait être constitué que d’ombres si sombres qu’elles auraient fait passer toute teinte de noir pour du gris. Chaque bruit résonnait avec une acoustique glaçante dans ce cylindre de pierre éclairé par des torches aux flammes rouge sang. Un des Patriarches, petit vieillard cacochyme et on ne peut plus recourbé sur lui-même, aboya en direction des trois intrus leur sommant de décliner leur identité. Un autre identifia immédiatement Lisa et Crome comme étant des anciens élèves du Collège et après seulement quelques instants de flou plusieurs reconnurent Samuelle. Leur réaction fut immédiate. Ils regardèrent tous en l’air en direction des escaliers, ou vers les portes, scandant à la cantonade des « Il est là ! », « Il est forcément là », « Fermez les accès ! », « Où est-il ? ». Les élèves cherchaient également des yeux quelque chose dont ils ignoraient la nature ; certains affichaient des masques horrifiés et préféraient se cacher les yeux. Des Liseurs courraient dans tous les sens, baguette en main. Après quoi ? Certains ne semblaient pas trop sûrs.

Un bruit de cuillère qui essaye laborieusement d’attraper un restant de soupe se fit entendre. Les Patriarches se retournèrent instantanément vers leur propre table. Lukas était assis à la seule place qui était restée vacante quelques minutes plus tôt, celle de son défunt père, celle qui lui revenait légitiment. Le chercheur de sorts finit de se lécher les lèvres d’une manière tout à fait non distinguée. Les baguettes de douze vieillards se braquèrent une à une sur Lukas. L’assistance se raidit, les élèves laissèrent échapper des murmures horrifiés, des « Ustaz », « C’est lui ! », « Lukas Ustaz », « Le fils » se firent entendre. Finalement le trublion finit par se lever après s’être consciencieusement essuyé la bouche sur un coin de la nappe. Un Liseur, un peu trop tendu par la situation sans doute, mis en joug Lukas de sa baguette de manière particulièrement agressive; l'envie d'en découdre transparaissait sur son visage. Le chercheur de sorts répondit lentement mais sûrement en pointant son index sur son jeune assaillant. « Franz, abaissez votre baguette ! » dit sèchement un Patriarche. Mais le Liseur ne semblait pas pouvoir quitter Lukas des yeux. Son regard vide était sujet à une peur assombrie de folie. « Franz ! » s’écria un autre Patriarche. « Reculez ! » Le Franz en question ouvrit la bouche mais les mots se perdirent en dégringolant dans sa gorge. Il s’étouffa et tomba à genoux, la respiration haletante, tremblotant. Lukas abaissa sa main.
- Le niveau de vos Liseurs a quelque peu diminué Patriarches, énonça Lukas. La décadence de Vienne semble avoir gagné jusqu’au Collège…
Les douze se lancèrent dans des imprécations tonitruantes.
- Je me rends, coupa Lukas.

Il fallut un moment de silence à l’assemblée pour digérer cette nouvelle. Crome, planté entre Sam et Lisa, analysait la scène dans un murmure.
- Ils n’avaient jamais envisagé cette possibilité, dit le nain. Ils connaissent trop bien Lukas. La méfiance se lit sur leur visage. Ils échangent des regards. Que vont-ils décider ? Les valses de Vienne sont à deux temps ; deux poids, deux mesures. Quand on joue au jeu des Patriarches, il faut s’attendre à perdre bien plus que ce qu’on avait misé.
- Ils l’encerclent, laissa échapper Lisa en portant une main à sa bouche.
Un cri glaçant envahit la salle. Lisa fit un bon en avant. Le Liseur le plus proche pointa sa baguette sur elle. Crome attrapa la guérisseuse par la manche et la ramena vers lui.
- On se calme petit, abaisse ta baguette, dit le nain. D’un regard il enjoignit Lisa à se tenir tranquille. Ils ne pouvaient rien pour lui.

Lukas gisait au sol, encore secoué de spasmes; conséquence des douze sorts de douleurs que les Patriarches, à l’unisson, venait de lui infliger. Il parvenait tout juste à se hisser à genoux quand les torches vacillèrent et la salle fut plongée dans une quasi pénombre. Seule les baguettes des Liseurs s’allumèrent une à une et projetèrent leur lumière ici et là. « RÉVÈLE TOUS TES SECRETS ! » intimèrent les Patriarches d’une seule voix. Des filaments argentés coulèrent de leur baguette et fondirent sur Lukas en se frayant un passage avec force dans sa bouche tels de voraces serpents.

Bientôt les serpents coruscants furent régurgités par le chercheur de sorts et s’élevèrent dans les airs pour former une seule et unique masse.
- Pire sentence n’aurait pas pu être infligée à Lukas, s’ébaubit Crome. J’ai peur que l’on ne découvre des choses…
Les images qui se dessinèrent au sein de la masse argentée, Sam les avait déjà vues. Elles constituaient pour la plupart des meurtres. Un homme en toge rouge, tombait face à Lukas, des créatures éviscérées, des femmes nues gisaient à ses pieds, des enfants aux regards vides. Et parfois, dans ces entrelacs d’atrocité qui suscitaient dans l’assemblée des cris de révulsions stridents, d’autres images, nouvelles même aux yeux de Sam, vinrent parfaire le tableau atroce des actes d’un fou. Mais ce fut une image en particulier qui balaya la salle d’un vent d’effroi. Le visage de Lisa apparut dans la boule argentée. Elle était enceinte et allongée sur un lit. De ses yeux grands ouverts coulèrent des larmes à flot continu sans que, pourtant, elle ne soit agitée de sanglots. Son ventre était ouvert en deux. Du sang se déversait en grande quantité sur les draps. La main tendue, elle regardait Lukas s’éloigner, sa baguette pointée devant lui et encore plus avant, un nourrisson, couvert de sang, le cordon ombilical pendant, geignait, flottant dans les airs. La sphère laissa place à d’autres images. Crome leva son regard vers Lisa, atterré par ce qu’il venait de voir. Les mots lui manquaient. Elle avait les deux mains plaquées sur son ventre. Son regard était aussi vide que celui de la femme de la vision. Mais déjà les Patriarches poursuivaient et l’attention du nain fut détournée.

« Quelle est l’implication des trois autres ? » demanda l’un des Patriarche à Lukas dont la bouche était toujours ouverte sur des filaments visqueux d’argent. Il semblait lutter ; secoua sa tête de gauche à droite. « Répond ! » lui somma un autre vieillard en rouge. Lukas se débattit puis recouvrit instantanément son calme.
- Lisa et Crome m’ont ramené d’Angleterre pour que je réponde à mes crimes. J’ai soumis Samuelle au sortilège impardonnable de l’Impero peu après notre rencontre, articula-t-il difficilement d’une voix étranglée.
- Il lutte contre l’enchantement, commenta Crome si bas que seules Lisa et Sam purent l’entendre. Il avait tout manigancé. Seul un Patriarche peut transplaner dans l’enceinte même du Collège… Lukas l’est devenu à la mort de son père. Il sait que… Il sait qu’ils…
« Es-tu venu à bout de l’enchantement sur lequel tu travaillais ? » Mais Lukas ne répondit rien. Il luttait, de tout son corps et de tout son être pour sauver ce qui lui importait le plus; personne ne devait savoir. Et bientôt le sortilège rompit et les serpents se disloquèrent, s’évaporèrent, disparurent.

Les Patriarches échangèrent des regards. « Lukas Ustaz » dit l'un d'eux. « Pour tes crimes commis, les Patriarches de Vienne abolissent la lignée patriarcale des Ustaz. Tous les droits en découlant sont présentement caducs. Par l’opprobre que tu as portée sur ta famille, les Ustaz sont, ce jour, bannis d’Autriche pour les trois prochains siècles. Enfin… et afin de palier de futurs crimes, les Patriarches de Vienne te condamnent... à mort. As-tu quelque chose à ajouter ? » Déjà le cercle des sorciers en toge rouge se resserrait sur le chercheur de sorts, baguettes tendues.
Lukas se releva lentement et avec une douleur non dissimulée. L’Azur brillait faiblement mais parvint tout de même à s’accrocher au loin à Lisa, Crome et Sam.
- L’élève partage la chair du serviteur, énonça-t-il distinctement, non sans effort, dans un souffle. Le dernier.
Un vent funeste parcouru la salle, une lumière verte éblouit d’intensité les pierres des murs et du sol et dans un bruit sourd d’un corps qui tombe, Lukas gisait au sol, sans vie. L’azur de ses yeux toujours ouverts avait vacillé et, finalement, s’était éteint.

Les yeux de Crome sortaient dangereusement de leur orbite respective. Il béait, immobile, lorsque Lisa défaillit et manqua lui tomber dessus. Il la rattrapa in extremis et recouvra par la même occasion ses esprits.
- C’est impossible… Il… bégaya-t-il tout en fixant son regard le corps inerte de Lukas, s'attendant à ce qu'il se relève d'un moment à un autre. Et puis tout lui revint avec plus de recul.
Passé un instant de flottement dans l’assistance, quelques mouvements furent esquissés ici et là. Crome sortit sa baguette tout en empêchant Lisa de s’affaler au sol malgré sa petite taille et les maigres sources de lumière de la pièce s'évanouir. Le noir total. Un noir de pois comme si un pot de peinture à l’huile de la même couleur venait de se déverser, aspirant toute forme d’éclairage. Des cris d’élèves retentirent. Les pauvres, pensa Crome, ils n'étaient pour rien dans tout ça.
- Samuelle ! Le corps ! Ramenez le corps ! lui intima le nain alors que la débandade se créait dans la grande salle circulaire. Il faut sortir d’ici. Par ici !
Ϟ Mon Sortilège Préféré : Celui auquel il a consacré sa vie et pour lequel il a renoncé à la mort. Celui qui est à l’origine de tous ses méfaits et ses grandeurs.
Ϟ Mes Epic Wins : Balto. Rencontrer Samuelle. Être revenu...
Ϟ Mes Epic Fails : Balto. Rencontrer Samuelle. Être revenu ainsi...
Ϟ J'aime... La nuit.
Ϟ Je Déteste... Le jour.
Ϟ Il était une fois... « Finalement, elle m’aime. C’est pour ça qu’elle reste. »
Ϟ Le conte des trois frères? La Vie est un jeu. La Mort est l'adversaire principal. Seuls les tricheurs gagnent.
Ϟ Que faisiez vous dans la nuit du 24 au 25 mai dernier? La lumière des étoiles papillotait dans le ciel, et si ce n’était pas pour le feu que Samuelle avait fait quelques minutes plus tôt, ils se trouveraient à présent dans une quasi obscurité. Un silence de plomb s’était installé durant lequel Grand-mère Ida ne quitta pas la proximité du chaudron. Cette potion était simple car Lukas l’avait voulue ainsi. Toute la difficulté avait consisté en l’assurance vie qu’il s’était octroyée il y a maintes années. Cette potion n’avait pas vocation à ressusciter n’importe quel macchabée ; seuls ceux qui avaient piégé la mort durant leur vivant pouvait espérer renaître. Les tricheurs gagnaient toujours ; l’honnêteté n’était d’aucune utilité dans le jeu de la vie. Et puis il y avait la répartition des rôles, là aussi Lukas avait fait preuve de ruses incomparables afin d’exclure tout échec ; la tricherie consistait à désigner son pire ennemi en la personne de son meilleur allié et à réduire l’élève au rang de serviteur.

- Jetez les os, dit rêchement le spectre. Vite ! Videz la mallette dans le chaudron. Ça commence ! La surface étale de l’eau noire fut parcourue de ridules. Que les ossements du père, donnés en toute ignorance, fassent renaître son fils ! dit-elle d’une voix qui se voulait solennelle sans pouvoir celer une pointe d’excitation.
- Vos peaux Samuelle, invectiva-t-elle ensuite. Vos peaux, dans le chaudron ! Le contenu du chaudron prit une couleur incarnate et une texture grumeleuse. Que la chair du serviteur donnée volontairement fasse revivre son maître, l’excitation dans la voix du spectre était de plus en plus proéminente.
- Regardez, ça a changé de couleur. Et maintenant, le sang du chien, scanda-t-elle sans commisération aucune. Dépêchez-vous Samuelle ! N’hésitez pas, allez-y franchement ! Balto eut un léger mouvement de recul mais d’une manière générale resta calme. Puis, alors que le sang dégoûtait du couteau, la mixture devint purpurine et adipeuse. Que le sang de l'ennemi, pris par la force, ressuscite celui qui le combat. Le contenu se mit à bouillir franchement.

Bientôt les émanations capiteuses remplacèrent l’odeur de brûlé et les remugles du vieux château délabré. Elles furent suivies par des odeurs d’oliban et de manne brûlés qui octroyèrent un caractère presque spirituel à la scène. Lorsque soudain, la touffeur suave de l’atmosphère laissa place à une froideur glaciale. Balto sentit ses pattes devenir gourdes et le reste de son corps perclus.

Grand-mère Ida ne demandait qu’à s’esbaudir un grand coup, au lieu de ça son visage prit des airs brusquement déconfits.
- Peut-être… peut-être devrions-nous nous écarter un peu… TIREZ-VOOUUuuus !

Une déflagration d’air chaud ayant pour épicentre le chaudron se propagea alentours. Des pans de murs encore debout volèrent en éclats. Balto sentit son arrière train se rapprocher de sa tête ; il boula et atterrit dans des halliers si épais et épineux qu’il lui fallut plusieurs minutes pour s’en dépêtrer. Un cri continu et déchirant d’orfraie se fit entendre, suivis de piaulements suraigus tout aussi insupportables. Une lumière verdoyante sourdait du chaudron et monta dans les airs à travers l’absence de toiture. Nul doute que ce faisceau fulgurant pouvait se voir de loin en loin ; il devait même jeter une lumière éblouissante sur les terres du Domaine Rocstone de l’autre côté du lac. Les vestiges du toit qui tenaient à un fil étaient couverts d’une sorte de suie tellement sombre qu’elle faisait passer toute teinte de noir pour du gris.
Le sol sembla oscillé à la manière d’un pont de bateau sujet au tangage et compliqué de roulis. Le chaudron se laissa aller à quelques convulsions capricantes avant de se mettre à fondre. Bientôt, le contenant aboli laissa place à un cratère exhaussé à une cinquantaine de centimètre au sommet d’un ressaut de gangue dégoulinant de fonte en fusion. Le sol et la roche qui ceignaient le cratère craquèrent, noircirent et se moirèrent pour prendre la robe lisse de l’onyx et de l’obsidienne verdoyante. Une ambiance méphitique envahit les lieux.

Une masse noire s’éleva dans la ligne du faisceau tel un brandon sur un bûcher. Un corps dégingandé et contrefait transparut dans les entrelacs de fumée sombre. Adoptant d’abord la forme ridicule d’un poussah, il se détendit, se redressa, gagna en longueur et se proportionna comme il fallait jusqu’à dessiner les lignes du corps de Lukas. Son visage se détacha le premier des fumées noires ; cette tête de chérubin, racée, ce regard princier du bleu des rois, ces cheveux bruns, épais et souples à la fois. Lukas posa ses pieds au sol avec grâce et comme il sortait du nuage de fumée noire, une toge noire l’enveloppa de pied en cap suivie d’un manteau de fourrure.

Face à Sam et Balto, la colonne de lumière verte dans son dos, le sorcier avait une prestance royale. Un sourire franc, qu’aucun de ses vis-à-vis ne lui avaient jamais vu, Lukas hésita un instant, sujet à une certaine vergogne, puis s’avança prestement prurit d’embrassades.

Soudain son visage se rembrunit alors qu’il n’avait même pas parcouru la moitié de la distance qui le séparait de Balto et Sam. Le cratère bruit d’un son confus. Des bras ténus et fuligineux en sortirent et s’enroulèrent autour de ses chevilles et, tirant d’un coup sec, firent tomber le sorcier au sol face contre terre. Ils cherchèrent à le ramener vers le cratère. Lukas se débattait dans des reptations vaines. Finalement la fumée l’enveloppa tout d’un coup, le goba littéralement, avant de se retirer docilement, balayée par un coup de vent, se moutonnant ici et là, puis disparaissant enfin. Le cratère expira une dernière fois avant de s’effondrer sur lui-même. La lumière verte s’évanouit.

Les bruits de la nature qui entourait le château se firent de nouveau entendre. Le vent mugit de nouveau. Le fantôme de Grand-mère Ida s’esbigna furtivement derrière un abattis de pierre et de bois. A genoux, le visage exsangue, pantelant, Lukas semblait dévoré par des marasmes. Il se releva finalement avec une certaine roideur. Son visage était couvert de stigmates noirs qui serpentaient sa peau. Il n’avait plus de cheveux. Seuls ses yeux étaient restés les mêmes. Lukas écarta sa pelisse de fourrure de vair et releva sa robe de sorcier. Ses jambes étaient couvertes des mêmes stigmates. Il tira sur son col et pencha la tête, son buste n’était pas différent. L’abattement se lisait sur son visage, mais une certaine sagacité également. Le sorcier comprit qu’aucun sortilège, aucun enchantement, aucune potion, rien, ne lui rendrait son apparence d’autrefois. La mort avait pris son dû.

Au bout de quelque minute, Balto, bien trop timoré pour une fois, cala son crâne sous le postérieur de Sam et la poussa en avant vers Lukas. Ce dernier s’était abîmé dans une contemplation obstinée de ses mains. De derrière son tas de pierre, Grand-mère Ida, en tapinois, guignait attentivement du côté de la scène.



◢ Et vous vous en pensez quoi? Il faut plus de chips dans les paquets de chips et moins de cornichons dans les bocaux à cornichons.
◢ Pseudo : Lukas.
◢ Age : WINTER 23 IS COMING.
◢ Epic Wins / Epic Fails : What happens in Vegas remains in Vegas.
◢ Ce que vous pensez du forum : Parfait! Malgré quelques bugs, mais c'est sans doute que moi.
◢ Ce que vous aimeriez voir dans les évènements à venir sur King's Cross : THIS IS WAR.
◢ Autre chose ? Mon texte ici










Dernière édition par Lukas K. Ustaz le Jeu 6 Sep - 4:50, édité 21 fois
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Twain L. Hepburn
CHASSEUR DE CREATURES.



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MessageSujet: Re: Lukas K. Ustaz Lukas K. Ustaz Icon_minitimeMar 4 Sep - 16:31

Bienvenuue! Super choix d'avatar!! <3
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Yuki N. Harada
GUERISSEUSE.



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MessageSujet: Re: Lukas K. Ustaz Lukas K. Ustaz Icon_minitimeMar 4 Sep - 17:34

Bienvenue !
Bonne chance pour ta fiche I love you
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Siobhán Mc Gill Fhaolain
CHARMEUSE ... DE DRAGONS.



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MessageSujet: Re: Lukas K. Ustaz Lukas K. Ustaz Icon_minitimeMer 5 Sep - 7:35

Rien ne me fait plus plaisir que de vous retrouver ici M. Ustaz. Au plaisir de vous lire à nouveau.
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William Alex Slayers
AGENT IMMOBILIER
TRAFIQUANT DE POTIONS.



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MessageSujet: Re: Lukas K. Ustaz Lukas K. Ustaz Icon_minitimeMer 5 Sep - 7:53

Bienvenue Lukas K. Ustaz 870639440
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Ash Lazzaro
CHASSEUR DE DEMONS.



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MessageSujet: Re: Lukas K. Ustaz Lukas K. Ustaz Icon_minitimeMer 5 Sep - 11:36

Oh, un visage connu ! : ) Bienvenue et bon courage pour ta fiche !
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Constantin D. Velonski
MUSICIEN DE RUE.



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MessageSujet: Re: Lukas K. Ustaz Lukas K. Ustaz Icon_minitimeMer 5 Sep - 11:36

Rico ! *Q*

Bienvenu ! n_n
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Asmodeus B. Way
SANS TRAVAIL FIXE.



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MessageSujet: Re: Lukas K. Ustaz Lukas K. Ustaz Icon_minitimeMer 5 Sep - 18:12

RICK GENEST OMG <3
Ok bon je suis fan de lui pas la peine de s'attarder sur ce détail *sbaf*
Bienvenue et bon courage pour ta fiche =)
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Nathanael K. Ellroy
AGENT DE LA B.I.M.



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MessageSujet: Re: Lukas K. Ustaz Lukas K. Ustaz Icon_minitimeMer 5 Sep - 19:48

OH OUIIIII !
Comme on se retrouve ! <3 En plus avec Dae' !

Faudra qu'on revoit le lien Symph/Lukas *-*
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Lukas K. Ustaz
CRIMINEL TROMPE-LA-MORT.



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MessageSujet: Re: Lukas K. Ustaz Lukas K. Ustaz Icon_minitimeMer 5 Sep - 22:02

Merci ! What a Face

Cette inconfortable sensation d'être reconnu et de ne reconnaître personne...

Il y a Sha et puis... Et puis il y a... Et... Lukas K. Ustaz 2181815470 JE SAIS PAAAAS! JE SAIS PLUUUUS! M'EN VOULEZ PAAAAS! JE SUIS PERDUUUU!
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Samuelle Daee
LANGUE DE PLOMB.



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MessageSujet: Re: Lukas K. Ustaz Lukas K. Ustaz Icon_minitimeJeu 6 Sep - 1:22

Lukas K. Ustaz a écrit:

Ϟ Ma famille, mes parents: Et puis, il y a Balto son fidèle compagnon et Sam sa servante, toute aussi fidèle mais légèrement moins disciplinée que son chien.

s-e-r-v-a-n-t-e?
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Lukas K. Ustaz
CRIMINEL TROMPE-LA-MORT.



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MessageSujet: Re: Lukas K. Ustaz Lukas K. Ustaz Icon_minitimeJeu 6 Sep - 1:33

f-i-d-è-l-e!

EDIT: Fiche terminée! What a Face
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Ash Lazzaro
CHASSEUR DE DEMONS.



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MessageSujet: Re: Lukas K. Ustaz Lukas K. Ustaz Icon_minitimeJeu 6 Sep - 10:32

Ouhh, j'aime toujours autant (c'est Khâl', alias Luke Midnight et tant d'autres, au fait :] ) ! Original, très très original. Je kiffe toujours autant le style donc je valide avec plaisir, Môsiieur le zombie. Par contre je sais pas trop quoi te mettre comme rang à part "steak avarié sur pattes" donc si t'as une idée, MP moi <3
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MessageSujet: Re: Lukas K. Ustaz Lukas K. Ustaz Icon_minitime

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Lukas K. Ustaz

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